Une horloge biologique pour programmer les travaux viticoles
La phénologie est l’étude des événements récurrents du cycle de vie des plantes et des animaux et de la manière dont ces cycles sont affectés par les changements saisonniers ou les facteurs environnementaux. La floraison et le débourrement sont des exemples d’événements phénologiques des végétaux. Dans le monde animal, l’éclosion des œufs et l’émergence des insectes sont des exemples d’événements phénologiques.
En agriculture, le calendrier des événements phénologiques des plantes est un facteur déterminant du fonctionnement et de la productivité des agroécosystèmes. La phénologie détermine la durée de la saison de production et sa synchronisation avec des conditions climatiques favorables. Sa connaissance est également nécessaire pour programmer et optimiser les pratiques agricoles. Par exemple, l’impact du stress hydrique varie en fonction des différents stades phénologiques des cultures. C’est pourquoi l’irrigation peut être programmée en fonction de cette variable. La phénologie des cultures est également importante pour la programmation de la fertilisation, la lutte contre les maladies ou parasites et les opérations de récolte, pour n’en citer que quelques-unes.
En raison du rôle clé de la phénologie dans la conduite des cultures, il est important de comprendre comment se déroule le cycle annuel des plantes et comment il est affecté par les facteurs environnementaux.
La phénologie de la vigne
Comme d’autres cultures, la vigne se développe selon un cycle annuel bien défini, marqué par des événements phénologiques.
Dans les zones tempérées aux hivers froids, les vignes poussent activement de mars/avril à octobre/novembre, c’est-à-dire pendant la « période de végétation ». La capacité d’un cépage à faire mûrir les fruits pendant la période de végétation est essentielle, et la plupart des cépages de vin ont besoin de 155 à 200 jours sans gel pour atteindre la maturité de la vendange. En outre, quelques jours sans gel après la récolte sont nécessaires pour que les vignes puissent constituer des réserves d’hydrates de carbone avant la dormance.
Les étapes du cycle de croissance
Le cycle de croissance annuel du raisin commence au printemps avec le débourrement qui débute vers le mois de mars lorsque les températures journalières commencent à dépasser 10°C. Dans les vignes taillées, le début de ce cycle est marqué par des « pleurs » de la vigne lorsque la sève sort des plaies laissées par la taille de la vigne. Le développement des feuilles suit de peu le débourrement.
En fonction des températures, environ 2 mois après le débourrement, la floraison commence avec l’apparition de petites grappes de boutons à l’extrémité des jeunes pousses. Ce phénomène se produit généralement en mai. Les fleurs commencent alors à prendre de l’ampleur et les fleurs individuelles deviennent observables, la pollinisation a alors lieu.
Le stade de la nouaison suit presque immédiatement la floraison, lorsque la fleur fécondée commence à développer une graine et une baie de raisin pour protéger la graine.
Après la nouaison, les baies de raisin sont vertes et dures au toucher. Elles contiennent très peu de sucre et sont riches en acides organiques. Elles commencent à grossir pour atteindre environ la moitié de leur taille finale lorsqu’elles entrent dans le stade de la véraison, qui a lieu vers la fin du mois de juillet. La véraison correspond au début de la maturation du fruit et commence par un ramollissement brutal de la baie, suivi d’une charge en sucre et d’une dégradation des acides. Chez les cépages rouges et noirs, la biosynthèse des anthocyanes entraîne la coloration de la peau des baies. Les conditions météorologiques durant cette phase sont déterminantes pour la qualité des baies et le profil aromatique du futur vin.
À la fin de la maturation, généralement vers le mois de septembre, les raisins sont récoltés pour être transformés en vin, dans le processus de vinification, ou pour être consommés comme raisins de table. Le moment de la récolte dépend de divers facteurs humains et environnementaux. En effet, cette décision dépend en grande partie de l’évaluation subjective de la maturité du raisin qui, à son tour, dépend des objectifs de production du viticulteur ou de la cave. L’équilibre entre tous ces facteurs influe sur le moment de la récolte.
Enfin, en octobre/novembre, la sénescence se produit, entraînant la décomposition de la chlorophylle, la coloration et la chute des feuilles. La dormance, ou l’incapacité de croître dans des conditions chaudes, s’installe à la fin du mois de septembre et s’intensifie jusqu’à ce qu’elle soit levée par des températures froides et une longue photopériode. Les vignes sont alors prêtes à reprendre leur croissance et à entamer une nouvelle saison.

La prédiction de la phénologie pour une meilleure gestion du vignoble
Le suivi précis de ces étapes à l’échelle d’un vignoble est essentiel pour assurer une gestion technique réussie. Il permet de connaître l’état de développement de la vigne et donc de décider quand et comment mener les travaux.
L’irrigation
Une connaissance précise des phases phénologiques est cruciale pour avoir une stratégie d’irrigation efficace dans le vignoble.
En effet, l’effet du déficit hydrique sur la croissance des baies varie en fonction du stade phénologique durant laquelle il est présent. Les recherches montrent que le stress hydrique est plus dommageable lorsqu’il survient pendant la formation des baies (entre la floraison et la véraison), ce qui peut limiter la division et l’expansion cellulaire et diminuer la taille finale des baies, donc le rendement total. De même, un stress hydrique au moment de la différenciation des bourgeons floraux en début de saison peut avoir un impact négatif sur la fructification et la production de l’année suivante.
Les traitements phytosanitaires
De nombreuses maladies réagissent aux conditions météorologiques spécifiques et attaquent leur hôte pendant des fenêtres de vulnérabilité spécifiques, qui correspondent souvent à des phases phénologiques particulières. Par exemple, la pourriture grise (botrytis cinerea) pénètre dans les fleurs sénescentes à la fin de la floraison, mais ne se développe que plus tard, entre la véraison et la récolte. L’oïdium, quant à lui, ne peut produire des infections primaires sur les parties vertes qu’avant la véraison, en raison de son incapacité à pénétrer les tissus foliaires anciens et épais. Pour optimiser la planification phytosanitaire, la prévision de la sensibilité phénologique à des maladies spécifiques est donc cruciale.
La gestion de l’enherbement
Une gestion précise et éclairée de l’enherbement peut être bénéfique aux vignobles et à la qualité du raisin à bien des égards. Toutefois, afin d’éviter une concurrence excessive entre l’enherbement et la vigne, la vigueur de l’enherbement doit être limitée pendant la période où l’eau est un facteur limitant pour la croissance de la vigne, ce qui correspond à des phases phénologiques spécifiques.
Les vendanges
La connaissance précise de l’état phénologique de la vigne permet d’évaluer les niveaux de maturité relatifs des parcelles et de caractériser le millésime actuel afin de décider du moment de la récolte, compte tenu des objectifs œnologiques du producteur. Par exemple, dans un vignoble destiné à la production de vins blancs secs ou de vins effervescents, la récolte peut être effectuée relativement tôt pour garantir des niveaux élevés d’acidité et de fraîcheur.

Pour programmer ces opérations de manière à ce qu’elles soient réalisées au cours de la bonne phase phénologique, la modélisation phénologique vient à l’aide de la surveillance sur le terrain. Les modèles phénologiques utilisent la relation entre les variables météorologiques et le développement des plantes pour simuler et prédire la phénologie des plantes afin que les producteurs puissent planifier efficacement leurs travaux.
Vintel®, prévoyez la phénologie de votre vignoble et planifiez vos opérations viticoles
Pour faciliter la gestion des vignobles, ITK a développé une solution numérique intelligente : Vintel®. Le système d’aide à la décision (OAD) permet de piloter les traitements phytosanitaires (mildiou et oïdium), l’irrigation et la fertilisation azotée, en tenant compte des stades phénologiques prédits.
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Le domaine Masseria Altemura
Le domaine Masseria Altemura est niché dans l’arrière-pays de Brindisi (Italie). Il bénéficie d’une localisation privilégiée entre la mer Ionienne et la mer Adriatique. Cette situation offre à ses vignes l’influence combinée des brises marines rafraîchissantes et de la salinité caractéristique de la région. Acquis en 2000, le domaine s’étend sur 140 hectares de vignes implantées sur un terroir d’exception. Ses sols mêlant roche et argile sont associés à un climat méditerranéen marqué par des étés chauds et secs et des hivers doux. Cela créer des conditions idéales pour une viticulture résiliente et de qualité. Ce cadre unique permet de cultiver une large variété typiques de cépages telles que l’aglianico et le primitivo.
L’approche d’Antonio Cavallo
Depuis 2005, Masseria Altemura est placée sous la direction d’Antonio Cavallo, expert agronomique au savoir-faire reconnu. Originaire des Pouilles et diplômé en agronomie à Bologne, il met à profit sa double expertise pour piloter la gestion viticole et œnologique du domaine. Son approche repose sur un équilibre entre tradition et innovation pour une viticulture résiliente. Son ambition est de révéler pleinement le potentiel du terroir et d’exprimer toute la richesse tu terroir des Pouilles. « Je m’engage à valoriser les cépages autochtones, en adaptant mes choix à leurs spécificités variétales pour les faire s’exprimer au mieux » affirme Antonio. « Cela signifie tenir compte de tous les aspects, du climat au sol, jusqu’à l’objectif œnologique. »
Antonio nous décrit le domaine : « Environ 70 % des vignobles sont cultivés avec des cépages rouges locaux, le Primitivo représentant à lui seul environ la moitié de la production ». « Ensuite, nous avons l’Aglianico et la Malvasia Nera. Pour ce qui est des cépages blancs, nous cultivons la Malvasia, le Fiano, le Moscato et la Falanghina ». Les rendements dépendent des variétés : « Pour le Primitivo, autour de 70 à 80 quintaux par hectare, tandis que pour le Fiano et la production destinée au vin rosé, les rendements sont un peu plus élevés, autour de 110. »
« Je m’engage à valoriser les cépages autochtones, en adaptant mes choix à leurs spécificités variétales pour les faire s’exprimer au mieux.»

Un climat en évolution
Ces dernières années, les évolutions climatiques ont posé un défi croissant, bouleversant les équilibres actuels. Selon Antonio, la région des Pouilles connaît une transformation marquée de ses tendances météorologiques. Il y a des périodes de pluie et de sécheresse à la fois plus intenses et plus prolongées. « Le changement le plus évident concerne le régime des précipitations ». « Ces dernières années, nous avons connu de longues périodes de pluie à des moments inhabituels pour cette région« , explique le directeur agronomique. « Par exemple, en 2023, nous avons eu un printemps exceptionnellement pluvieux et humide, un phénomène rare dans notre zone ». « Bien sûr, nous subissons toujours de longues sécheresses estivales, mais nous observons de plus en plus des saisons marquées par des pluies irrégulières et difficiles à prévoir ».
Repenser la gestion du vignoble
Ces changements modifient l’approche de la gestion du vignoble dans toute la région. « Les hivers sont plus doux et les stades phénologiques avancent » explique Antonio. « Cette année, par exemple, le Moscato a débourré dès le début du mois de mars, et à la mi-mars, nous en étions déjà au stade des deux feuilles ». « Cela signifie un risque accru de gelées printanières, comme celles qui ont frappé certaines zones des Pouilles il y a deux ans. À l’avenir, il faudra également intégrer ce risque dans notre gestion, alors qu’il était jusqu’ici marginal ».
La pression phytosanitaire a elle aussi été affectée par l’imprévisibilité climatique croissante. En 2023, la région a connu l’une des pires années jamais enregistrées pour le mildiou, aggravée par une pluviométrie particulièrement élevée en mai et juin. Cependant, le domaine Masseria Altemura ne s’est pas laissé surprendre, réagissant rapidement pour protéger ses vignes. « La surveillance et une planification efficace ont été essentielles pour intervenir au bon moment et préserver la récolte », souligne Antonio.
« Avec le débourrement plus précoce, nous devons désormais prendre en compte le risque de gel printanier, un phénomène qui était jusqu’ici rare. »
Une irrigation sur mesure pour chaque cépage
Grâce à sa gestion rigoureuse et innovante, l’exploitation Masseria Altemura est prête pour relever les nouveaux défis climatiques. Depuis plusieurs années, le domaine adopte une approche durable de la viticulture. Ils optimisent l’utilisation des ressources par des pratiques adaptées et une viticulture de précision. Une attention particulière est portée à la gestion de l’eau. L’irrigation au goutte-à-goutte n’est activée qu’en cas de stress hydrique important, suivant une méthode qualifiée d’irrigation de secours.
Le climat méditerranéen de la région, caractérisé par des étés chauds et secs, représente à la fois un défi et une opportunité. Durant la maturation, l’apport en eau provient presque exclusivement de l’irrigation, ce qui permet de contrôler et de piloter la maturation. Antonio précise que la stratégie d’irrigation est ajustée avec précision en fonction du cépage, du profil de vin recherché et des conditions climatiques. Il est nécessaire de s’appuyer sur les résultats viticoles et œnologiques des millésimes précédents. « Par exemple, si une année nous avons obtenu des moûts trop tanniques ou des rendements trop faibles, nous adaptons l’irrigation l’année suivante pour limiter le stress hydrique ».
L’importance du pilotage de l’irrigation
La gestion précise de l’eau est donc essentielle. Non seulement pour maintenir l’équilibre végétatif des vignes mais aussi pour définir le style des vins. « Chaque cépage réagit différemment à la disponibilité en eau et au stress hydrique« , indique Antonio. « La connaissance du comportement hydrique de chaque variété est la clé pour garantir un équilibre optimal entre vigueur et maturité, et assurer ainsi la qualité finale du vin ».
Il poursuit : « Les cépages blancs, par exemple, sont à protéger d’un stress hydrique excessif afin de préserver leur fraîcheur et leur minéralité, tandis que les rouges nécessitent une gestion différenciée ». Quelques exemples ? « Le Negroamaro tolère mal la sécheresse et peine à se rétablir une fois stressé ». « Nous veillons donc à ce qu’il ne dépasse pas un certain seuil de contrainte hydrique ». « En revanche, le Primitivo, qui a une peau fragile, demande une attention particulière durant les deux dernières semaines avant la vendange pour éviter l’éclatement des baies ».
« La connaissance du comportement hydrique de chaque cépage est la clé pour garantir un équilibre optimal entre vigueur et maturité, et assurer ainsi la qualité finale du vin. »

L’innovation au service de la technique
Un tel niveau de précision peut sembler difficile à atteindre. Mais la propriété affine ses techniques de gestion de l’eau depuis plusieurs années. Elle s’appuie sur des outils avancés comme la chambre à pression. Cet instrument mesure le potentiel hydrique foliaire, c’est-à-dire la pression nécessaire pour extraire l’eau de la feuille. Particulièrement pertinent en viticulture, il offre un indicateur direct de l’état hydrique de la plante. Contrairement à la simple mesure de l’humidité du sol. Cependant, cette méthode requiert une expertise technique et doit être réalisée manuellement. « Quand je suis arrivé en 2005, la superficie du domaine imposait qu’une personne à plein temps soit dédiée aux mesures du potentiel foliaire pendant les trois mois d’été », se souvient Antonio.
L’adoption de la solution Vintel®
Depuis 2018, le domaine a adopté le système d’aide à la décision Vintel® pour l’irrigation de précision. Vintel® fournit des simulations et des prévisions quotidiennes du potentiel foliaire. Cela facilite le suivi du vignoble et la gestion de l’irrigation. Cette solution s’est rapidement imposée comme un allié stratégique pour Masseria Altemura. Grâce à des modèles agronomiques multifactoriels intégrant des paramètres tels que le sol, le climat, le cépage et les objectifs œnologiques, l’application permet d’adapter au mieux les recommandations d’irrigation.
Grâce à l’utilisation de Vintel®, le domaine dispose désormais de prévisions des contraintes hydriques précises. Cela réduit considérablement le recours aux mesures manuelles. Cet outil a optimisé le processus, le rendant plus efficace et moins chronophage, tout en préservant la qualité de la gestion.

« Aujourd’hui, grâce à Vintel®, le potentiel hydrique est simulé et prévu avec précision, et les mesures avec la chambre à pression ne sont réalisées qu’à titre de vérification. Cela nous permet de travailler de manière plus efficace et sereine. »
Innovation, durabilité, terroir et viticulture résiliente
L’expérience du domaine Masseria Altemura illustre comment une gestion agronomique rigoureuse et l’adoption de technologies de précision permettent de relever les défis viticoles actuels. Le tout en valorisant le potentiel d’un terroir unique, tout en garantissant durabilité et résilience.
Bien sûr, tout n’a pas toujours été simple : « Au début, il a fallu un important travail d’adaptation, de tests et d’analyses pour calibrer au mieux l’outil d’aide à la décision (OAD), définir les stratégies et ajuster les profils hydriques des cépages », explique Antonio.
Chaque année, le contexte change : le climat évolue, les conditions varient, et il est nécessaire de réévaluer en permanence les choix passés pour s’adapter avec succès. Cependant, avec l’expérience et le temps, Masseria Altemura a affiné son approche, développant des outils et des méthodologies. Aujourd’hui, ils font face plus sereinement aux incertitudes climatiques et libère tout le potentiel de la viticulture des Pouilles.
Et grâce à l’appui de Vintel® pour anticiper le stress hydrique, Antonio peut désormais s’offrir quelques jours de vacances en été, une possibilité inimaginable il y a encore quelques années.
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Avec l’accélération du changement climatique et des restrictions d’eau de plus en plus stricte, l’irrigation devient un enjeu stratégique pour la viticulture. Le Roussillon en est une illustration frappante : entre 2022 et 2024, la région a traversé trois années de sécheresse marquée, qui ont mis les vignes à rude épreuve.
En 2022 et 2023, la plaine roussillonnaise a enregistré des précipitations historiquement basses, avec moins de 250 mm annuels, un climat qui rapproche désormais Perpignan de Tunis plus que du sud de la France. Et même si 2024 a connu un léger répit avec environ 400 mm de pluie, l’année reste en dessous des normales, la moyenne régionale oscillant entre 500 et 650 mm. Le déficit cumulé sur trois ans est sans précédent.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), malgré une amélioration progressive observée fin 2024, les nappes phréatiques demeurent à un niveau critique en mars 2025.
Pour les viticulteurs, ces années sèches ont eu de lourdes conséquences : des baisses de rendement allant de 30 à 50 % dans certains secteurs. Toute la filière est fragilisée.
Face à ces défis, une simple reconduction des pratiques passées ne suffit plus. Il est désormais essentiel d’évaluer avec attention chaque variable de l’équation du succès viticole, et d’adapter le stratégies de conduite pour prendre en compte la nouvelle réalité climatique.

L’importance cruciale du premier apport en eau
Au Domaine Cazes (groupe Advini), Aurélie Mercier, directrice technique, insiste sur la nécessité de croiser plusieurs indicateurs pour prendre les bonnes décisions d’irrigation. « Avec des restrictions d’eau et une sécheresse persistante, chaque goutte compte. Nous devons optimiser nos apports en intégrant divers outils : l’OAD (Outil d’Aide à la Décision) Vintel®, la chambre à pression, les tensiomètres et des observations visuelles telles que la longueur des rameaux et l’état des apex. C’est en combinant ces sources d’information que nous pouvons affiner notre stratégie. »
Sur les 300 hectares du domaine, 100 sont irrigués. Le déclenchement du premier apport d’eau y est déterminant. « En 2024, pour la première fois, nous avons dû irriguer avant le débourrement, la réserve utile du sol était totalement épuisée. L’absence d’humidité bloquait l’entrée en pleurs des ceps — un signal inquiétant traduisant un arrêt du redémarrage végétatif»
« En 2024, pour la première fois, nous avons dû irriguer avant le débourrement, la réserve utile du sol était totalement épuisée. L’absence d’humidité bloquait l’entrée en pleurs des ceps »
Une sécheresse excessive en fin d’hiver peut en effet provoquer le problème connu dans les pays anglosaxons sous le nom de « delayed spring growth», où les bourgeons déshydratés peinent à se reconnecter au système vasculaire de la vigne. Sans flux de sève suffisant pour réparer les embolies hivernales et réhydrater les bourgeons, les pousses risquent de rester atrophiées, voire de se dessécher, compromettant la future récolte. En anticipant l’irrigation, le Domaine Cazes a permis un réveil homogène du vignoble et évité ces dérèglements physiologiques.
Avec des restrictions d’usage d’eau de plus en plus contraignantes, la précision devient donc essentielle. « Nous ne pouvons irriguer que cinq hectares par jour, ce qui signifie qu’une même parcelle ne peut être irriguée que toutes les deux à trois semaines au maximum. Il faut donc ajuster à la fois la fréquence et le volume en fonction des contraintes opérationnelles pour optimiser nos choix », explique Aurélie Mercier.
« Nous ne pouvons irriguer que cinq hectares par jour, ce qui signifie qu’une même parcelle ne peut être irriguée que toutes les deux à trois semaines au maximum. Il faut donc ajuster à la fois la fréquence et le volume en fonction des contraintes opérationnelles. »

L’apport des outils d’aide à la décision
Dans ce contexte, les outils comme Vintel® offrent un atout précieux en modélisant la disponibilité en eau du sol, le stress hydrique de la vigne et l’évolution de la réserve utile. « L’un des avantages de Vintel® est sa capacité à suivre la vitesse de diminution de la Réserve Utile du sol (RU). Cela nous permet d’anticiper les baisses critiques et d’adapter nos stratégies en conséquence », précise la directrice technique.
Équilibre hydrique et qualité des vins
En confrontant les données de Vintel® avec des mesures de terrain en temps réel, le Domaine Cazes a affiné son pilotage de l’irrigation pour préserver à la fois les rendements et la qualité des raisins, même dans des millésimes difficiles. Qu’il s’agisse de rouges structurés ou de blancs frais, un ajustement précis de l’apport en eau garantit une maturation optimale, assurant ainsi des vins de qualité tout en maintenant une production régulière.
Pour les viticulteurs souhaitant s’initier aux Outils d’Aide à la Décision (OAD), Aurélie Mercier recommande d’intégrer plusieurs sources d’informations dès le départ et d’utiliser la chambre à pression pour caler les modèles en fonction des parcelles de référence, afin d’affiner la précision des prévisions.
« Vintel® permet de suivre en temps réel les variations de la réserve utile, ce qui aide à anticiper les besoins et à planifier les interventions. »
Face aux aléas climatiques de plus en plus marqués, s’appuyer sur la technologie et le suivi en temps réel n’est plus une option, mais une nécessité. Vintel® permet d’optimiser chaque goutte d’eau, garantissant ainsi la durabilité du vignoble et l’excellence des vins.
Voulez-vous essayer un outil complet d’aide à la décision ?
Face aux défis climatiques croissants, les viticulteurs recherchent des solutions innovantes pour protéger leurs vignobles. L’intelligence artificielle, à travers des outils d’aide à la décision comme Vintel®, apporte une réponse concrète à ces enjeux. Découvrez comment cette technologie révolutionne la protection des vignes.
Le défi climatique dans la viticulture d’aujourd’hui
Les conditions climatiques deviennent imprévisibles, compliquant la protection des vignes face aux maladies. Anticiper les risques en tenant compte de la météo et de la sensibilité de la vigne est essentiel pour une stratégie phytosanitaire efficace.
Le mildiou, par exemple, peut attaquer dès le stade 3-4 feuilles et rester une menace jusqu’à la maturation. La durée d’efficacité des traitements rend leur gestion complexe.

L’intelligence artificielle : une révolution dans la protection des vignobles
C’est dans ce contexte que l’intelligence artificielle émerge comme une solution prometteuse en combinant :
- Des données météorologiques
- Des informations agronomiques
- Des modèles prédictifs
Vintel® se positionne comme un outil incontournable pour les professionnels du secteur afin d’anticiper les contaminations.
Vintel® : l’innovation au service des viticulteurs

Des fonctionnalités complètes
L’application Vintel® intègre plusieurs composantes essentielles :
- Modèles de croissance de la vigne
- Prévisions de développement des maladies
- Analyses d’efficacité des traitements
L’application Vintel® aide les viticulteurs à optimiser leurs interventions, réduisant ainsi les traitements tout en protégeant leur vignoble. Dans un contexte climatique incertain, cette approche est essentielle pour une viticulture plus durable et efficace.
Une approche préventive innovante
L’un des atouts majeurs de Vintel® réside dans sa capacité à anticiper les risques grâce aux prévisions météorologiques. Plutôt que d’attendre l’apparition des maladies (Mildiou et Oïdium), les viticulteurs peuvent désormais ajuster leur stratégie de protection en amont, en fonction des prévisions à court et moyen terme.
Une solution accessible et collaborative
Vintel® se distingue par sa facilité d’utilisation :
- Pas besoin de capteurs supplémentaires
- Connection simple à votre station météo
- Interface collaborative adaptée aux différents acteurs du secteur

Les bénéfices concrets pour les professionnels de la vigne
L’utilisation de Vintel® permet aux viticulteurs de :
- Optimiser leurs interventions
- Réduire l’usage des produits phytosanitaires
- Améliorer la santé de leur vignoble
- Garantir la qualité des raisins
- Sécuriser leurs revenus
Conclusion
Dans un contexte climatique de plus en plus incertain, l’intelligence artificielle et les OADs deviennent des alliés précieux pour les viticulteurs. Vintel® représente une avancée majeure vers une viticulture plus durable et efficace, permettant aux professionnels d’anticiper les risques et d’optimiser leurs interventions.
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La Certification Haute Valeur Environnementale (HVE) est devenue une référence pour les exploitations agricoles souhaitant démontrer leur engagement en faveur de l’environnement et de la biodiversité. En janvier 2024, 38 351 exploitations en France arborent fièrement ce label, symbole de pratiques agricoles durables. Découvrez comment Vintel®, un outil innovant pour la viticulture, peut vous aider à obtenir cette certification.
Qu’est-ce que la certification HVE en viticulture ?
Les 4 piliers fondamentaux de la certification HVE
La Certification Haute Valeur Environnementale représente le 3ème et plus haut niveau de reconnaissance environnementale pour les exploitations agricoles en France. Elle repose sur une évaluation rigoureuse des pratiques agricoles à travers quatre thématiques clés :
- Préservation de la biodiversité
- Stratégie phytosanitaire
- Gestion de la fertilisation
- Gestion des ressources en eau
La Certification Haute Valeur Environnementale garantit que l’exploitation adopte des pratiques respectueuses de l’environnement tout en minimisant son impact écologique. Par exemple, les exploitations certifiées doivent démontrer une biodiversité importante sur leurs parcelles. Elles doivent également réduire leur usage de produits phytosanitaires et optimiser la gestion des ressources naturelles.
Un engagement croissant pour un modèle agricole durable
Depuis sa création en 2012 dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, la Certification Haute Valeur Environnementale connaît une croissance constante. En viticulture, elle est particulièrement prisée : les exploitations viticoles représentant une majorité des certifications délivrées.
En optant pour une Certification Haute Valeur Environnementale, les viticulteurs s’inscrivent dans une démarche écoresponsable valorisée par les consommateurs. Ce label témoigne d’un engagement fort envers la biodiversité, la réduction des impacts environnementaux, et la promotion d’une agriculture plus durable.
le logo HVE apposé sur les bouteilles permet aux exploitants de valoriser leurs produits auprès des consommateurs.

Comment obtenir la Certification HVE pour son domaine viticole ?
Les étapes de la certification HVE
Pour obtenir la certification HVE, un audit est réalisé par un organisme agréé. Vous devez démontrer des performances environnementales mesurables dans les quatre thématiques précitées. Les points accumulés dans chaque catégorie déterminent l’éligibilité de votre exploitation au niveau 3 de certification.
La Certification Haute Valeur Environnementale être renouvelée tous les trois ans avec des audits réguliers pour garantir la conformité des pratiques. Les outils comme Vintel® participent au suivi précis et constant des performances de votre exploitation.
Les avantages de la certification HVE
- Valorisation commerciale de vos vins
- Reconnaissance officielle de vos pratiques environnementales
- Différenciation sur le marché viticole
- Réponse aux attentes des consommateurs

Optimiser sa certification avec les outils d’aide à la décision ?
L’apport de Vintel® dans la démarche HVE
Vintel® est un outil d’aide à la décision (OAD) innovant spécialement conçu pour aider les vignerons à adopter une viticulture durable. En mettant à votre disposition des fonctionnalités avancées, l’application facilite l’obtention du label HVE et donc de vous permettre de cumuler des points essentiels dans le processus de certification.
Avec Vintel®, vous pouvez anticiper et gérer les risques phytosanitaires (mildiou et oïdium) de manière proactive. Cette approche vous permet de gagner 1 point dans la grille de certification HVE.
Vintel® évalue précisément :
- les besoins hydriques de vos vignes,
- la quantité d’eau disponible dans le sol,
- l’utilisation des ressources en eau.
Donc, l’utilisation de l’OAD vous apporte ainsi 2 points supplémentaires dans votre démarche de certification.
Vers une viticulture durable avec Vintel®
Avec l’objectif de 50 000 exploitations certifiées HVE d’ici 2030, il devient donc essentiel de s’équiper d’outils performants afin de rejoindre cette dynamique. Dans cette perspective, Vintel® se présente ainsi comme un partenaire clé pour les viticulteurs désireux d’atteindre ce niveau d’excellence environnementale.
Pour les viticulteurs, cette certification représente une opportunité unique de :
- Démontrer leur engagement environnemental
- Améliorer leurs pratiques culturales
- Répondre aux enjeux climatiques actuels
- Se positionner sur un marché en pleine évolution
Quelles différences avec les autres certifications ?
Le label HVE se distingue des certifications comme le label AB (Agriculture Biologique). Alors que l’agriculture biologique interdit strictement l’usage de produits de synthèse et impose des règles strictes sur les intrants, HVE met l’accent sur la réduction de l’impact environnemental global des pratiques agricoles à l’échelle de l’exploitation.
Avec HVE, les exploitants doivent prouver leurs efforts pour diminuer l’usage de produits phytosanitaires tout en maximisant la biodiversité et en optimisant la gestion des ressources naturelles.
Conclusion
La certification HVE représente un investissement stratégique pour l’avenir de votre domaine viticole. Avec l’aide d’outils comme Vintel®, votre transition vers une viticulture durable devient plus simple et plus efficace. N’attendez plus pour allier performance, durabilité et certification ! En effet, grâce à Vintel®, vous pouvez gagner des points pour votre Certification HVE et ainsi faire de votre exploitation un véritable modèle de viticulture durable.
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L’irrigation est un élément crucial de la gestion des vignobles dans les régions viticoles sèches où les viticulteurs dépendent entièrement ou partiellement de l’eau d’irrigation. Grâce à l’irrigation, les viticulteurs peuvent contrôler la croissance des vignes ainsi que la quantité et la qualité des raisins. En effet, la disponibilité de l’eau est un facteur majeur qui influe sur la physiologie des plantes et la qualité des raisins. Dans les zones de production arides telles que la région méditerranéenne, l’utilisation de l’irrigation est donc une pratique qui garantit la durabilité économique de la viticulture.
Irrigation des vignobles et changement climatique
Outre les zones traditionnellement considérées comme arides pendant la saison végétative, de nouvelles régions manifestent de plus en plus le besoin d’être irriguées. Le changement climatique en cours entraîne une augmentation des températures et une réduction des précipitations pendant la période estivale, ce qui accroît le stress hydrique dans les vignobles et peut potentiellement nuire au rendement et à la qualité des grappes. Ces changements rendront nécessaire la mise en œuvre de l’irrigation dans les zones viticoles pour lesquelles la sécheresse est un phénomène nouveau. L’augmentation des températures entraînera également une réduction des ressources en eau disponibles, d’où la nécessité de réduire l’empreinte hydrique en recourant à des stratégies d’irrigation déficitaire qui optimisent l’efficacité de l’utilisation de l’eau.
De telles pratiques sont déjà couramment adoptées dans les zones viticoles où les précipitations sont limitées tout au long de la saison de production. En effet, l’irrigation avec de petites quantités d’eau a pour effet de réduire la croissance et la taille de la canopée, de limiter les pertes par évaporation et donc de maintenir la production et la qualité avec des apports d’eau limités. Toutefois, il convient d’être particulièrement prudent, car la limite entre un stress hydrique modéré et un stress hydrique excessif est très mince et son franchissement peut entraîner une maturation incomplète/déséquilibrée et détériorer le profil polyphénolique et aromatique des vins. C’est pourquoi une stratégie d’irrigation déficitaire doit être soigneusement planifiée et ses effets doivent être surveillés en permanence.
Qu’est-ce que l’irrigation déficitaire en viticulture ?
L’irrigation déficitaire maximise l’efficacité de l’utilisation de l’eau en concentrant l’irrigation sur les stades de croissance sensibles à la sécheresse. En dehors de ces périodes, l’irrigation est limitée, voire inutile, si les précipitations fournissent un minimum d’eau. L’application d’eau est donc inférieure à l’eau réellement nécessaire pour une croissance maximale. Bien que cette méthode entraîne inévitablement un certain stress dû à la sécheresse et une perte de production, elle permet de maximiser la productivité pour une quantité d’eau donnée et de stabiliser les rendements.
Pour la vigne, l’effet du déficit hydrique sur la croissance des fruits varie en fonction de la période pendant laquelle il est appliqué. Les recherches montrent qu’il est plus important lorsqu’il est appliqué pendant la formation des baies (entre la floraison et la véraison), ce qui peut limiter la division et l’expansion cellulaires et diminuer la taille finale des baies et le rendement total. De même, un stress survenant au moment de la différenciation des bourgeons floraux peut avoir un impact négatif sur la fructification et la production l’année suivante.
La qualité des fruits est également sensible au stress hydrique, en fonction de son niveau. Alors qu’un stress modéré peut augmenter la concentration en sucre, en anthocyanes et en composés phénoliques dans les baies (améliorant ainsi la couleur et l’arôme du vin), un stress excessif et des températures élevées peuvent entraîner une limitation de la photosynthèse réduisant l’accumulation de sucre. Enfin, le stress hydrique peut avoir un impact sur la teneur en acide des raisins en lien avec la température. Cet effet est particulièrement présent après la véraison, lorsque la dégradation rapide de l’acide malique due aux températures élevées et au stress hydrique peut donner des vins ternes manquant de fraîcheur et de croquant.
Utilisation de Vintel® pour l’irrigation déficitaire : une étude expérimentale pendant la sécheresse italienne de 2022
Il est désormais établi que, dans le contexte du changement climatique, la clé de la durabilité de la viticulture sera l’adoption de stratégies de gestion de l’eau plus intelligentes et plus précises. Pour cela, il est essentiel d’avoir une vision complète de l’état hydrique des vignobles et de son évolution au cours de la saison de production. Les nouvelles technologies nous fournissent différents outils qui peuvent nous aider à faire des choix éclairés en matière d’irrigation et d’optimisation de l’eau en période de sécheresse. L’un de ces outils est l’Outil d’Aide à la Décision Vintel®, qui utilise des modèles précis pour simuler l’état hydrique des vignobles et donner des recommandations d’irrigation, jour après jour, en fonction des objectifs de production.
Une étude récente de l’université d’Udine, en Italie, a mis en évidence que Vintel® peut effectivement aider à planifier et à optimiser l’irrigation afin de préserver la production et la qualité des raisins dans les zones touchées par la sécheresse estivale. Vintel® a été choisi par l’université d’Udine dans le cadre du projet européen « Aquavitis » comme outil pour mener des essais sur les effets de la disponibilité de l’eau et les impacts du changement climatique sur les vignobles de la région Frioul-Vénétie Julienne, dans le nord-est de l’Italie.
En effet, au printemps-été 2022, l’Italie du Nord a connu l’une des pires sécheresses de ces 70 dernières années, avec des précipitations atteignant un minimum historique et des rivières presque à sec. La sécheresse a entraîné des restrictions d’eau et a durement touché le secteur viticole, car le faible niveau des cours d’eau a rendu l’irrigation difficile.
Paolo Sivilotti, le chercheur qui a supervisé les essais, explique : « L’essai a été réalisé en 2021 et 2022 près d’Udine. Il a permis d’analyser la réponse du Pinot gris, une variété typique de la région, à trois itinéraires hydriques différents : pas de stress, stress modéré, stress sévère pour surveiller et maintenir ces niveaux de stress hydrique au cours de la saison », M. Sivilotti a utilisé Vintel, qui simule le potentiel hydrique foliaire comme indicateur de l’état hydrique de la plante.
A l’aide de Vintel®, le potentiel hydrique a été maintenu à :
- Pas de stress : -0,2 MPa pendant toute la saison
- Stress modéré : -0,35 MPa entre la floraison et la récolte
- Stress sévère : -055 MPa entre la floraison et la récolte
« Ce qui était vraiment intéressant, c’était de voir si une stratégie d’irrigation déficitaire pouvait aider à optimiser l’utilisation de l’eau et quel niveau de stress devait être maintenu après la floraison pour assurer un rendement et une qualité satisfaisants. Vintel® était l’outil idéal pour mener à bien cette étude, car ses modèles ne se contentent pas de simuler l’humidité du sol, mais fournissent une estimation directe de l’effet du manque d’eau du sol sur l’état hydrique de la vigne. Les mesures de chambre de pression effectuées au cours des saisons de culture ont confirmé la précision des simulations, rendant inutile tout ajustement de Vintel® ».

Pas de stress hydrique

Stress hydrique modéré

Stress hydrique sévère
Les résultats montrent que « le régime de stress modéré a permis d’économiser 31 % et 50 % de l’eau d’irrigation en 2021 et 2022 avec des impacts modestes sur le rendement et la physiologie, et sans aucune répercussion sur la qualité ». En effet, un panel de dégustation a goûté les vins produits en 2021, et aucune différence entre les vins stressés et non stressés n’a été remarquée.
« Il est évident que d’autres études sont nécessaires pour évaluer les meilleures stratégies d’irrigation déficitaire dans différents contextes viticoles ».
Toutefois, les résultats confirment que, dans le contexte du changement climatique, l’irrigation déficitaire de précision peut être une stratégie précieuse pour préserver la production et la qualité du vin et réduire l’empreinte hydrique de la viticulture.
« Non seulement, lors d’événements extrêmes comme celui qui a frappé le nord de l’Italie cet été, l’irrigation déficitaire peut être la seule alternative possible, si des restrictions d’eau sont mises en place ou si l’eau devient trop chère. » Dans ce contexte, des outils comme Vintel® sont des alliés précieux pour les viticulteurs dans la création d’une viticulture résiliente au climat et plus durable.
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