La Certification Haute Valeur Environnementale (HVE) est devenue une référence pour les exploitations agricoles souhaitant démontrer leur engagement en faveur de l’environnement et de la biodiversité. En janvier 2024, 38 351 exploitations en France arborent fièrement ce label, symbole de pratiques agricoles durables. Découvrez comment Vintel®, un outil innovant pour la viticulture, peut vous aider à obtenir cette certification.

Qu’est-ce que la certification HVE en viticulture ?

Les 4 piliers fondamentaux de la certification HVE

La Certification Haute Valeur Environnementale représente le 3ème et plus haut niveau de reconnaissance environnementale pour les exploitations agricoles en France. Elle repose sur une évaluation rigoureuse des pratiques agricoles à travers quatre thématiques clés :

  1. Préservation de la biodiversité
  2. Stratégie phytosanitaire
  3. Gestion de la fertilisation
  4. Gestion des ressources en eau

La Certification Haute Valeur Environnementale garantit que l’exploitation adopte des pratiques respectueuses de l’environnement tout en minimisant son impact écologique. Par exemple, les exploitations certifiées doivent démontrer une biodiversité importante sur leurs parcelles. Elles doivent également réduire leur usage de produits phytosanitaires et optimiser la gestion des ressources naturelles.

Un engagement croissant pour un modèle agricole durable

Depuis sa création en 2012 dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, la Certification Haute Valeur Environnementale connaît une croissance constante. En viticulture, elle est particulièrement prisée : les exploitations viticoles représentant une majorité des certifications délivrées.

En optant pour une Certification Haute Valeur Environnementale, les viticulteurs s’inscrivent dans une démarche écoresponsable valorisée par les consommateurs. Ce label témoigne d’un engagement fort envers la biodiversité, la réduction des impacts environnementaux, et la promotion d’une agriculture plus durable.

le logo HVE apposé sur les bouteilles permet aux exploitants de valoriser leurs produits auprès des consommateurs.

Biodiversité - Certification HVE
La certification HVE contribue au développement de la biodiversité © Adobe Stock

Comment obtenir la Certification HVE pour son domaine viticole ?

Les étapes de la certification HVE

Pour obtenir la certification HVE, un audit est réalisé par un organisme agréé. Vous devez démontrer des performances environnementales mesurables dans les quatre thématiques précitées. Les points accumulés dans chaque catégorie déterminent l’éligibilité de votre exploitation au niveau 3 de certification.

La Certification Haute Valeur Environnementale être renouvelée tous les trois ans avec des audits réguliers pour garantir la conformité des pratiques. Les outils comme Vintel® participent au suivi précis et constant des performances de votre exploitation.

Les avantages de la certification HVE

Illustration de la biodiversité - Certification HVE
Le label HVE contribue à la protection de la biodiversité, au travers de la faune et la flore. © Adobe Stock

Optimiser sa certification avec les outils d’aide à la décision ?

L’apport de Vintel® dans la démarche HVE

Vintel® est un outil d’aide à la décision (OAD) innovant spécialement conçu pour aider les vignerons à adopter une viticulture durable. En mettant à votre disposition des fonctionnalités avancées, l’application facilite l’obtention du label HVE et donc de vous permettre de cumuler des points essentiels dans le processus de certification.

Avec Vintel®, vous pouvez anticiper et gérer les risques phytosanitaires (mildiou et oïdium) de manière proactive. Cette approche vous permet de gagner 1 point dans la grille de certification HVE.

Vintel® évalue précisément :

Donc, l’utilisation de l’OAD vous apporte ainsi 2 points supplémentaires dans votre démarche de certification.

Vers une viticulture durable avec Vintel®

Avec l’objectif de 50 000 exploitations certifiées HVE d’ici 2030, il devient donc essentiel de s’équiper d’outils performants afin de rejoindre cette dynamique. Dans cette perspective, Vintel® se présente ainsi comme un partenaire clé pour les viticulteurs désireux d’atteindre ce niveau d’excellence environnementale.

Pour les viticulteurs, cette certification représente une opportunité unique de :

Quelles différences avec les autres certifications ?

Le label HVE se distingue des certifications comme le label AB (Agriculture Biologique). Alors que l’agriculture biologique interdit strictement l’usage de produits de synthèse et impose des règles strictes sur les intrants, HVE met l’accent sur la réduction de l’impact environnemental global des pratiques agricoles à l’échelle de l’exploitation.

Avec HVE, les exploitants doivent prouver leurs efforts pour diminuer l’usage de produits phytosanitaires tout en maximisant la biodiversité et en optimisant la gestion des ressources naturelles.

Conclusion

La certification HVE représente un investissement stratégique pour l’avenir de votre domaine viticole. Avec l’aide d’outils comme Vintel®, votre transition vers une viticulture durable devient plus simple et plus efficace. N’attendez plus pour allier performance, durabilité et certification ! En effet, grâce à Vintel®, vous pouvez gagner des points pour votre Certification HVE et ainsi faire de votre exploitation un véritable modèle de viticulture durable.

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L’irrigation est un élément crucial de la gestion des vignobles dans les régions viticoles sèches où les viticulteurs dépendent entièrement ou partiellement de l’eau d’irrigation. Grâce à l’irrigation, les viticulteurs peuvent contrôler la croissance des vignes ainsi que la quantité et la qualité des raisins. En effet, la disponibilité de l’eau est un facteur majeur qui influe sur la physiologie des plantes et la qualité des raisins. Dans les zones de production arides telles que la région méditerranéenne, l’utilisation de l’irrigation est donc une pratique qui garantit la durabilité économique de la viticulture.

Irrigation des vignobles et changement climatique

Outre les zones traditionnellement considérées comme arides pendant la saison végétative, de nouvelles régions manifestent de plus en plus le besoin d’être irriguées. Le changement climatique en cours entraîne une augmentation des températures et une réduction des précipitations pendant la période estivale, ce qui accroît le stress hydrique dans les vignobles et peut potentiellement nuire au rendement et à la qualité des grappes. Ces changements rendront nécessaire la mise en œuvre de l’irrigation dans les zones viticoles pour lesquelles la sécheresse est un phénomène nouveau. L’augmentation des températures entraînera également une réduction des ressources en eau disponibles, d’où la nécessité de réduire l’empreinte hydrique en recourant à des stratégies d’irrigation déficitaire qui optimisent l’efficacité de l’utilisation de l’eau.

De telles pratiques sont déjà couramment adoptées dans les zones viticoles où les précipitations sont limitées tout au long de la saison de production. En effet, l’irrigation avec de petites quantités d’eau a pour effet de réduire la croissance et la taille de la canopée, de limiter les pertes par évaporation et donc de maintenir la production et la qualité avec des apports d’eau limités. Toutefois, il convient d’être particulièrement prudent, car la limite entre un stress hydrique modéré et un stress hydrique excessif est très mince et son franchissement peut entraîner une maturation incomplète/déséquilibrée et détériorer le profil polyphénolique et aromatique des vins. C’est pourquoi une stratégie d’irrigation déficitaire doit être soigneusement planifiée et ses effets doivent être surveillés en permanence.

Qu’est-ce que l’irrigation déficitaire en viticulture ?

L’irrigation déficitaire maximise l’efficacité de l’utilisation de l’eau en concentrant l’irrigation sur les stades de croissance sensibles à la sécheresse. En dehors de ces périodes, l’irrigation est limitée, voire inutile, si les précipitations fournissent un minimum d’eau. L’application d’eau est donc inférieure à l’eau réellement nécessaire pour une croissance maximale. Bien que cette méthode entraîne inévitablement un certain stress dû à la sécheresse et une perte de production, elle permet de maximiser la productivité pour une quantité d’eau donnée et de stabiliser les rendements.

Pour la vigne, l’effet du déficit hydrique sur la croissance des fruits varie en fonction de la période pendant laquelle il est appliqué. Les recherches montrent qu’il est plus important lorsqu’il est appliqué pendant la formation des baies (entre la floraison et la véraison), ce qui peut limiter la division et l’expansion cellulaires et diminuer la taille finale des baies et le rendement total. De même, un stress survenant au moment de la différenciation des bourgeons floraux peut avoir un impact négatif sur la fructification et la production l’année suivante.

La qualité des fruits est également sensible au stress hydrique, en fonction de son niveau. Alors qu’un stress modéré peut augmenter la concentration en sucre, en anthocyanes et en composés phénoliques dans les baies (améliorant ainsi la couleur et l’arôme du vin), un stress excessif et des températures élevées peuvent entraîner une limitation de la photosynthèse réduisant l’accumulation de sucre. Enfin, le stress hydrique peut avoir un impact sur la teneur en acide des raisins en lien avec la température. Cet effet est particulièrement présent après la véraison, lorsque la dégradation rapide de l’acide malique due aux températures élevées et au stress hydrique peut donner des vins ternes manquant de fraîcheur et de croquant.

Utilisation de Vintel® pour l’irrigation déficitaire : une étude expérimentale pendant la sécheresse italienne de 2022

Il est désormais établi que, dans le contexte du changement climatique, la clé de la durabilité de la viticulture sera l’adoption de stratégies de gestion de l’eau plus intelligentes et plus précises. Pour cela, il est essentiel d’avoir une vision complète de l’état hydrique des vignobles et de son évolution au cours de la saison de production. Les nouvelles technologies nous fournissent différents outils qui peuvent nous aider à faire des choix éclairés en matière d’irrigation et d’optimisation de l’eau en période de sécheresse. L’un de ces outils est l’Outil d’Aide à la Décision Vintel®, qui utilise des modèles précis pour simuler l’état hydrique des vignobles et donner des recommandations d’irrigation, jour après jour, en fonction des objectifs de production.

Une étude récente de l’université d’Udine, en Italie, a mis en évidence que Vintel® peut effectivement aider à planifier et à optimiser l’irrigation afin de préserver la production et la qualité des raisins dans les zones touchées par la sécheresse estivale. Vintel® a été choisi par l’université d’Udine dans le cadre du projet européen « Aquavitis » comme outil pour mener des essais sur les effets de la disponibilité de l’eau et les impacts du changement climatique sur les vignobles de la région Frioul-Vénétie Julienne, dans le nord-est de l’Italie.

En effet, au printemps-été 2022, l’Italie du Nord a connu l’une des pires sécheresses de ces 70 dernières années, avec des précipitations atteignant un minimum historique et des rivières presque à sec. La sécheresse a entraîné des restrictions d’eau et a durement touché le secteur viticole, car le faible niveau des cours d’eau a rendu l’irrigation difficile.

Paolo Sivilotti, le chercheur qui a supervisé les essais, explique : « L’essai a été réalisé en 2021 et 2022 près d’Udine. Il a permis d’analyser la réponse du Pinot gris, une variété typique de la région, à trois itinéraires hydriques différents : pas de stress, stress modéré, stress sévère pour surveiller et maintenir ces niveaux de stress hydrique au cours de la saison », M. Sivilotti a utilisé Vintel, qui simule le potentiel hydrique foliaire comme indicateur de l’état hydrique de la plante.

A l’aide de Vintel®, le potentiel hydrique a été maintenu à :

  « Ce qui était vraiment intéressant, c’était de voir si une stratégie d’irrigation déficitaire pouvait aider à optimiser l’utilisation de l’eau et quel niveau de stress devait être maintenu après la floraison pour assurer un rendement et une qualité satisfaisants. Vintel® était l’outil idéal pour mener à bien cette étude, car ses modèles ne se contentent pas de simuler l’humidité du sol, mais fournissent une estimation directe de l’effet du manque d’eau du sol sur l’état hydrique de la vigne. Les mesures de chambre de pression effectuées au cours des saisons de culture ont confirmé la précision des simulations, rendant inutile tout ajustement de Vintel® ».

Pas de stress hydrique

Stress hydrique modéré

Stress hydrique sévère

Les résultats montrent que « le régime de stress modéré a permis d’économiser 31 % et 50 % de l’eau d’irrigation en 2021 et 2022 avec des impacts modestes sur le rendement et la physiologie, et sans aucune répercussion sur la qualité ». En effet, un panel de dégustation a goûté les vins produits en 2021, et aucune différence entre les vins stressés et non stressés n’a été remarquée.

« Il est évident que d’autres études sont nécessaires pour évaluer les meilleures stratégies d’irrigation déficitaire dans différents contextes viticoles ».

Toutefois, les résultats confirment que, dans le contexte du changement climatique, l’irrigation déficitaire de précision peut être une stratégie précieuse pour préserver la production et la qualité du vin et réduire l’empreinte hydrique de la viticulture.

  « Non seulement, lors d’événements extrêmes comme celui qui a frappé le nord de l’Italie cet été, l’irrigation déficitaire peut être la seule alternative possible, si des restrictions d’eau sont mises en place ou si l’eau devient trop chère. » Dans ce contexte, des outils comme Vintel® sont des alliés précieux pour les viticulteurs dans la création d’une viticulture résiliente au climat et plus durable.

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La gestion du stress hydrique dans les vignobles est cruciale pour garantir la santé du vignoble et la production de raisins de qualité. Un stress hydrique important peut entraîner une réduction de la taille des baies, une diminution de la teneur en sucre et une altération de la qualité des fruits. Par conséquent, une détection précoce permet aux viticulteurs d’ajuster leurs stratégies d’irrigation, évitant ainsi des dommages irréversibles tout en optimisant l’utilisation des ressources en eau.

Les méthodes de détection du stress hydrique

Observation visuelle directe

L’observation visuelle directe de la canopée constitue une méthode simple pour identifier le stress hydrique dans les vignes. Par exemple, la technique de l’apex consiste à surveiller la croissance des pointes des rameaux. Si la croissance s’arrête ou si les jeunes pousses montrent des signes de flétrissement, cela indique un stress hydrique subi. Toutefois, ces méthodes qualitatives ne permettent souvent de détecter le stress qu’à des stades avancés, rendant la prévention des dommages plus difficile.

Illustrations méthodes de l’apex :

Source : L’observation de la croissance des sarments : un outil d’aide à la décision simple et opérationnel pour le suivi de l’état hydrique de la vigne au vignoble (2023) Léo Pichon, Cécile Laurent, Jean-Christophe Payan, Bruno Tisseyre (OenoOne 57)

Mesure du potentiel hydrique des feuilles

La mesure du potentiel hydrique foliaire représente une approche quantitative plus précise pour évaluer l’état hydrique des vignes. En évaluant la pression nécessaire pour extraire l’eau des feuilles, les viticulteurs peuvent déterminer si les vignes reçoivent une hydratation adéquate ou si elles subissent un stress dû à la sécheresse. Cette technique utilise une chambre à pression qui applique une pression contrôlée à une feuille ou à une petite pousse. À mesure que la pression augmente, l’eau est expulsée de la section coupée de la feuille, et le point où l’eau apparaît permet de mesurer le potentiel hydrique de la feuille.

Variabilité du potentiel hydrique

Le potentiel hydrique foliaire varie au cours de la journée et se décline en plusieurs mesures clés :

Parmi ces mesures, le potentiel hydrique avant l’aube est souvent considéré comme le plus fiable pour surveiller l’état hydrique réel de la vigne. Il fournit une évaluation de l’hydratation interne des plantes, indépendamment des conditions atmosphériques immédiates, et est donc largement utilisé pour orienter la gestion de l’irrigation dans les vignobles.

La surveillance du stress hydrique, une clé pour une production durable et de qualité

La surveillance du stress hydrique est essentielle pour préserver la santé des vignes et garantir une production de raisins de qualité. En combinant des méthodes d’observation visuelle avec des mesures précises du potentiel hydrique des feuilles, les viticulteurs peuvent prendre des décisions éclairées sur l’irrigation, protégeant ainsi leurs cultures contre les effets néfastes de la sécheresse et optimisant l’utilisation de l’eau.

Outre ces observations et mesures l’Outil d’Aide à la Décision Vintel® modélise tout au long de la saison viticole la teneur en eau dans le sol ainsi que le potentiel foliaire de base accompagnant ainsi des conseillers et vignerons dans le suivi hydrique de leurs vignobles.  

L’outil d’aide à la décision Vintel est désormais éligible au dispositif des Certificats d’Économie de Produits Phytopharmaceutiques (CEPP), offrant ainsi aux distributeurs une opportunité de valoriser leur engagement dans la réduction de l’usage des pesticides en viticulture.

Contexte et cadre réglementaire des CEPP

Le dispositif des Certificats d’Économie de Produits Phytopharmaceutiques (CEPP), mis en place en 2016, vise à encourager la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’agriculture. Inspiré des certificats d’économie d’énergie, il impose aux distributeurs de produits phytopharmaceutiques, appelés « obligés », de réaliser des actions permettant de limiter l’usage de ces produits. Ces actions leur permettent d’accumuler des CEPP, servant de preuve de leur contribution à la réduction des intrants chimiques en agriculture.

Les CEPP sont régis par plusieurs lois et décrets, notamment la loi n° 2017-348 et l’ordonnance n° 2019-361, intégrés au code rural et de la pêche maritime. Les obligations de ce dispositif sont définies par le décret n°2017-590, qui précise les conditions de mise en œuvre des actions de réduction des produits phytopharmaceutiques. Ce cadre réglementaire est complété par des arrêtés successifs, qui définissent la liste des actions éligibles et leurs modalités de validation.

Quelles obligations pour les distributeurs ?

Les distributeurs de produits phytopharmaceutiques doivent réaliser un certain volume d’actions, calculé en fonction de leurs ventes annuelles de ces produits. Chaque action standardisée, validée par les autorités compétentes, donne droit à un nombre de CEPP, proportionnel aux économies de produits phytosanitaires réalisées. Ces actions incluent l’accompagnement des agriculteurs dans l’adoption d’outils d’aide à la décision (OAD), comme Vintel, pour optimiser leurs traitements phytosanitaires.

Vintel, l’outil d’aide à la décision pour la viticulture

Vintel est un outil d’aide à la décision (OAD) spécialement conçu pour la gestion intégrée des risques phytosanitaires en viticulture. Il permet de suivre en temps réel les conditions climatiques, d’anticiper les risques de maladies comme le mildiou et l’oïdium, et de positionner de manière optimale les traitements phytosanitaires. Grâce à ses modules spécialisés, Vintel contribue à une gestion plus précise et plus efficace des intrants agricoles.

Module Maladies (Mildiou et Oïdium) :
Vintel évalue les risques à l’échelle de la parcelle, en prenant en compte les données climatiques, permettant ainsi de déclencher les traitements au moment optimal. Cette approche contribue à la réduction des fongicides en ajustant les applications aux conditions réelles.

Suivi hydrique :
Ce module permet de visualiser le stress hydrique de la vigne et de suivre les recommandations d’irrigation personnalisées. Il aide ainsi à apporter la juste quantité d’eau au bon moment, réduisant le gaspillage d’eau et optimisant la croissance de la vigne.

Gestion de l’azote :
Vintel facilite l’ajustement des apports en azote en fonction des besoins réels de la parcelle, limitant les excès et garantissant un équilibre entre les apports et les consommations.

Gestion des aléas climatiques :
L’outil intègre des fonctionnalités de prévision des risques de gel, permettant ainsi aux viticulteurs de mieux se préparer face aux conditions extrêmes et d’estimer les pertes potentielles.

Vintel éligible aux CEPP

Le module Maladie de Vintel est éligible à l’action standardisée 2017-016 du Ministère de l’Agriculture, intitulée « Accompagner l’exploitant agricole pour le déclenchement des traitements de la vigne au moyen d’un OAD de prévision et de conseil tracé à la parcelle ». Cette action permet aux distributeurs et aux conseillers agricoles de cumuler des CEPP en accompagnant les viticulteurs dans l’adoption de solutions de gestion phytosanitaire optimisées, grâce à un suivi des risques épidémiologiques et des données météo.

Une approche bénéfique

L’action standardisée repose sur l’accompagnement personnalisé des viticulteurs, incluant l’abonnement à l’outil Vintel et l’assistance d’un technicien pour le suivi des traitements. Cela permet de déclencher le premier traitement au bon moment et d’adapter le rythme des interventions en fonction de la pression réelle des maladies.

Cette approche présente plusieurs avantages :

Vintel s’impose comme un outil d’aide à la décision incontournable pour les viticulteurs souhaitant réduire leur utilisation de produits phytopharmaceutiques tout en améliorant leur performance économique et environnementale. Grâce à son éligibilité aux CEPP, il constitue une opportunité pour les distributeurs de valoriser leur engagement dans une agriculture durable. Adopter Vintel permet non seulement de mieux répondre aux exigences réglementaires, mais aussi d’optimiser les pratiques viticoles en maximisant l’efficacité des traitements phytosanitaires.

La qualité des vins repose en grande partie sur la gestion efficace de la fermentation alcoolique, un processus clé réalisé par les levures (Saccharomyces cerevisiae) dans les moûts. Parmi les facteurs déterminants pour une fermentation réussie, la disponibilité de l’azote assimilable par les levures, ou azote assimilable (YAN, Yeast Available Nitrogen), joue un rôle crucial. Une carence en YAN peut ralentir, voire interrompre la fermentation, entraînant la formation de composés indésirables qui altèrent le profil aromatique du vin. Pour éviter ces défauts, il est crucial que le moût ne soit pas carencé en YAN.

Le YAN

Pour transformer efficacement les sucres du raisin en alcool, les levures ont besoin de quantités suffisantes d’azote assimilable (YAN), principalement sous forme d’ammonium et d’acides aminés. Parmi les acides aminés, certains, comme la proline, ne sont pas assimilables par les levures. C’est parce que Saccharomyces cerevisiae, contrairement à d’autres levures, ne possède pas de protéases externes (enzymes digestives des protéines), et ne peut donc pas hydrolyser les peptides et protéines pour en extraire les acides aminés. En général, le YAN inclut les ions ammonium (NH4+), les acides aminés libres et certains peptides, ce qui fait que l’azote assimilable peut représenter moins de 50% de l’azote total.

Les besoins en azote des levures pendant la fermentation

Les études scientifiques indiquent qu’un niveau de YAN supérieur à 180-200 mg/L est optimal pour assurer une fermentation régulière et complète. Des niveaux inférieurs peuvent entraîner des fermentations inachevées, laissant des sucres résiduels et produisant des vins de qualité inférieure. Selon l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), le niveau minimal d’azote d’un moût devrait être d’au moins 140 mg/L, dont 50 mg/L sous forme ammoniacale, pour éviter les arrêts de fermentation.

En outre, le YAN influence également le profil aromatique du vin. La production de composés aromatiques, en particulier les esters, dépend largement de la quantité d’azote assimilable disponible pour la levure. De manière générale, la concentration initiale en azote assimilable du moût est directement liée à la quantité de composés aromatiques formés durant la fermentation alcoolique.

La fertilisation azotée pour améliorer la qualité des moûts

La mesure du YAN est donc un indicateur clé pour les viticulteurs cherchant à optimiser la qualité de leurs moûts. Une bonne fertilisation azotée permet d’augmenter la teneur en azote des baies. Par exemple, des essais réalisés par l’IFV entre 2005 et 2009 ont démontré qu’une fertilisation foliaire à base d’urée permet d’augmenter la teneur en azote des baies de 50% à 100%, selon la dose appliquée.

Lorsque les moûts manquent d’azote, il est également possible d’ajouter du YAN sous forme de nutriments pendant la fermentation. Cependant, ces ajouts en cave peuvent conduire à des profils aromatiques différents par rapport aux vins issus de vignobles bénéficiant d’une fertilisation azotée adéquate.

Par exemple, une étude récente sur le Chardonnay a montré que, bien que les ajouts d’azote sous forme de phosphate diammonique ou d’azote organique en cave permettent d’obtenir des cinétiques de fermentation comparables à celles des fertilisations au vignoble, ils produisent des vins aux arômes de fruits tropicaux moins marqués.

Les ajouts d’azote en cave sont efficaces pour mener à terme la fermentation mais une fertilisation optimale en amont, au vignoble, est à préférer contribuant davantage à enrichir les caractéristiques aromatiques du vin.

L’utilisation des outils d’aide à la décision pour maîtriser la nutrition azotée

Pour mieux maîtriser la nutrition azotée des vignes et, par conséquent, le processus de fermentation, les outils d’aide à la décision (OAD) tels que Vintel® sont particulièrement utiles. Ces outils permettent aux viticulteurs de prévoir les besoins en azote des vignes en fonction des conditions environnementales (sol, météo, pratiques d’enherbement) et des caractéristiques spécifiques des plantes (stade phénologique, croissance, rendement cible). Grâce à ces données, les viticulteurs peuvent ajuster précisément leurs pratiques de fertilisation, optimisant l’assimilation d’azote, et in-fine la qualité des moûts, s’assurant ainsi d’une fermentation régulière pour des vins de qualité.

En somme, une fertilisation précise et adaptée au vignoble est essentielle pour garantir des raisins de qualité dont la fermentation sera optimale en cave. La gestion rigoureuse de l’azote assimilable permet de prévenir les fermentations problématiques et d’atteindre l’excellence en œnologie.

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L’azote comme engrais dans le vignoble

L’azote (N) joue un rôle majeur dans tous les processus physiologiques de la vigne. Il est considéré comme un macronutriment, car il est nécessaire en plus grandes quantités que les autres nutriments minéraux. Il contrôle la vigueur de la plante et son absorption par les racines dépend de la disponibilité de l’eau. Une vigne en déficit azoté ne poussera pas bien, formera des entre-nœuds courts, des feuilles chlorotiques (jaunes) et produira moins de fruits avec une teneur en azote réduite et une maturation éventuellement retardée.

Alors que l’azote doit être disponible pour assurer une croissance et une photosynthèse adéquates, en viticulture, un excès d’azote est également préjudiciable. Un excès de vigueur entraîne une prolongation de la période de croissance végétative et une concurrence avec la maturation des raisins. En outre, un couvert végétal plus dense et une teneur en azote plus élevée dans les feuilles peuvent accroître la vulnérabilité aux maladies fongiques.

Outre le contrôle de la vigueur végétative, l’azote affecte la composition des raisins et l’activité des levures pendant la vinification. En effet, l’azote est un élément nutritif clé des levures : l’azote assimilable est nécessaire à la réussite de la fermentation et la présence d’azote dans les moûts sous forme de composés azotés complexes peut affecter la qualité aromatique du vin.

Toutes ces impacts rendent difficile le contrôle et la gestion optimale de la fertilisation azotée. Depuis 2021, le module Azote de Vintel d’ITK fournit un service de suivi et de prévision qui peut être utilisé à grande échelle pour prendre les meilleures décisions concernant la fertilisation azotée de manière rapide et rentable afin d’atteindre les objectifs de production.

Comment savoir quelle quantité d’azote est nécessaire à votre vignoble ?

La fertilisation est une pratique régulière pour les viticulteurs, qui demande une expertise particulière pour atteindre l’équilibre optimal entre vigueur et composition du raisin.

Cette expertise est d’autant plus pertinente dans un monde de plus en plus soucieux de la préservation des sols et de l’environnement. En effet, les viticulteurs sont de plus en plus conscients des effets néfastes de l’excès d’azote dans l’environnement, qui entraîne la pollution de l’eau et l’eutrophisation. C’est pourquoi, au cours des dernières décennies, l’application d’azote dans les vignobles a été réduite dans le but d’ajuster la vigueur et le rendement tout en préservant l’environnement.

Au cours des dernières décennies, les couverts végétaux ont fait leur retour dans de nombreux vignobles, après une période au cours de laquelle ils avaient été abandonnées, car ils étaient considérés comme nuisibles à la production. En effet, alors que l’enherbement présente plusieurs avantages, allant de la protection du sol au contrôle du rendement, dans les vignobles à faible vigueur, on craint une concurrence excessive pour les ressources en azote avec les vignes. Dans ces cas, l’application d’engrais azotés doit être adaptée aux besoins de la vigne tout en tenant compte du type d’enherbement et des pratiques.

Tous ces facteurs doivent être pris en compte lors de l’élaboration du plan de fertilisation azoté (N), afin d’utiliser au mieux les engrais. Pour concevoir de tels plans, il est très utile de surveiller l’état de l’azote dans la vigne et d’avoir une vision globale de tous les éléments qui affectent son équilibre dans le vignoble. Un outil d’aide à la décision (OAD) comme Vintel peut fournir ces données en temps réel afin de rendre la gestion de l’azote plus facile et efficace.

Vintel prédit la disponibilité de l’azote

Le nouveau service de l’Outil d’Aide à la Décision (OAD) Vintel permet aux viticulteurs et conseillers de mieux connaître l’état azoté de leur vignoble et d’éclairer leur prise de décision.

Cette solution puissante permet de visualiser le stress azoté et de mesurer l’impact des apports d’azote sur la croissance de la vigne pendant la saison.  En fin de saison, l’application permet d’ajuster l’apport d’azote afin que les vignes maximisent leurs réserves et puissent redémarrer leur croissance de manière adéquate. Vintel tient compte de l’équilibre hydrique entre le sol et la plante, ce qui permet d’appliquer l’engrais en quantité raisonnée pour éviter le lessivage.  De plus, le système fournit des prévisions météorologiques à long terme, plusieurs mois à l’avance, permettant d’aider à planifier l’achat et l’application d’azote à long terme.

Un expert en azote pour la gestion des caves, aux côtés des viticulteurs

Vintel calcule les besoins quotidiens en azote et la consommation par les vignes, en fonction des stocks d’azote dans le sol, de l’application d’engrais, de l’enherbement et d’autres pratiques viticoles, ainsi que des conditions météorologiques. Ceci est possible parce qu’au cœur de Vintel se trouvent des modèles agronomiques qui simulent le bilan hydrique du sol, la minéralisation de l’azote et l’allocation de l’azote dans la plante. L’application offre ainsi une image instantanée de l’état azoté de votre vignoble. La dynamique de l’azote dans le sol au fil du temps est représentée par des graphiques détaillés faciles à interpréter. Les prévisions météorologiques à long terme permettent de simuler l’évolution de l’azote dans le vignoble au cours de la saison, pour une meilleure planification des applications d’engrais azotés.

Dans Vintel, pour chaque parcelle, vous pouvez visualiser des graphiques détaillés montrant les besoins en azote de la plante (en haut), la disponibilité en azote et en eau dans le sol (au milieu) et les conditions météorologiques (en bas).

Ce module de l’OAD Vintel est un outil complet de gestion de l’azote qui permet aux producteurs de :

Visualiser les pics de consommation d’azote dans leur vignoble pour la saison en cours.
Savoir quand les plantes sont stressées et consomment leurs propres réserves d’azote afin d’éviter leur épuisement.
Comparer différentes stratégies de fertilisation pour connaître leur impact potentiel sur l’azote demandé par la vigne et les stocks du sol.
Sélectionner l’enherbement adapté pour la parcelle et optimiser sa gestion (type, date de semis, date de destruction, etc.).
Analyser l’utilisation de l’azote dans votre vignoble après la récolte. Y a-t-il suffisamment d’azote pour constituer des réserves adéquates ?
Maximiser l’efficacité des applications d’azote en tenant compte de la disponibilité actuelle et future de l’eau dans le sol.
Économiser de l’argent en appliquant la bonne quantité d’engrais au bon moment.
Préserver les ressources du sol et de l’environnement en évitant l’application excessive d’azote et les pertes d’azote dans l’environnement.

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L’été est synonyme de nouveaux défis pour les vignobles avec l’apparition de divers pathogènes. Alors que le mildiou inquiète au printemps en raison des pluies fréquentes, l’été voit la prévalence d’autres maladies nuisibles pouvant impacter la qualité des raisins.

Quelles maladies touchent couramment la vigne en période estivale ?

LOïdium et le Black Rot sont deux pathogènes qui peuvent sérieusement affecter les feuilles et les grappes pendant leur croissance et leur véraison. L’oïdium, en particulier, ne nécessite pas de pluie ou d’humectation foliaire pour se développer, ce qui en fait une menace même en été, période généralement moins pluvieuse. Le black rot attaque la vigne surtout pendant sa phase de sensibilité maximale : depuis la chute des capuchons floraux jusqu’à la véraison des grappes.

Après la véraison c’est La pourriture grise, ou botrytis, qui est particulièrement problématique. Ce champignon se nourrit des sucres contenus dans les baies, endommageant les grappes et favorisant le développement des pourritures acides. Il transmet également des odeurs et des saveurs désagréables aux vins produits.

Des conséquences majeures sur la santé du vignoble et la qualité du vin

Les maladies mentionnées peuvent causer des dégâts significatifs à la santé des vignes. Elles diminuent le rendement et la qualité de la récolte. Les raisins infectés peuvent conduire à des vins présentant des caractéristiques indésirables, tant au niveau de l’arôme que du goût.

La prévention : une stratégie efficace

La lutte proactive et les stratégies de prévention sont essentielles pour protéger les vignobles de ces maladies estivales.

L’entretien du vignoble pour une gestion optimale

Il est important de sélectionner des cépages résistants et de pratiquer une taille adéquate pour améliorer la circulation de l’air et réduire l’humidité, ce qui limite le développement des pathogènes. Inspecter fréquemment les vignes permet de détecter précocement les premiers signes de maladies. Il est crucial d’intervenir immédiatement dès l’apparition des symptômes pour empêcher la propagation des maladies.

L’application de fongicides spécifiques et de produits de biocontrôle, tels que des extraits de plantes ou des microorganismes antagonistes, doit se faire en suivant les calendriers de traitement recommandés ou les prédictions des OAD (Outil d’Aide à la Décision) maladie.

Dans le cas d’une parcelle sensible au black rot il est utile de privilégier des produits anti-mildiou ou anti-oïdium ayant également une action anti-black rot pour une lutte conjointe de ces maladies.

La vigilance pour des vignobles performants

Même en été, saison plus sèche, il ne faut pas baisser la garde contre les maladies ; la vigilance et l’intervention précoce sont cruciales pour maintenir des vignobles en bonne santé et garantir une production de vin de haute qualité. La prévention peut être facilitée par l’adoption d’OAD pour la prédiction de risques de maladies. Les systèmes d’aide à la décision (OAD), comme Vintel®, fournissent des alertes précises sur les pressions des maladies. Cela permet aux viticulteurs d’optimiser les délais des traitements et de prendre des mesures préventives efficaces, renforçant ainsi la protection des vignes et de la future récolte contre les maladies estivales.

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Comprendre les vagues de chaleur

Avec le changement climatique, les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et intenses. Il est essentiel pour les viticulteurs de saisir l’ampleur de ces phénomènes afin d’adapter leurs pratiques et de protéger leurs vignobles.     

Les vagues de chaleurs sont des périodes de températures maximales supérieures à 35-40°C qui persistent plusieurs jours. Cependant, ce n’est pas seulement la température qui définit une vague de chaleur ; le déficit de pression de vapeur (DPV) joue également un rôle crucial. Le DPV mesure la différence entre la quantité de vapeur d’eau dans l’air et la quantité maximale que l’air peut contenir à une certaine température. Un DPV élevé signifie que l’air est très sec, ce qui augmente l’évaporation de l’eau des feuilles des vignes. Cela entraîne un stress hydrique plus intense, car les vignes perdent de l’eau plus rapidement qu’elles ne peuvent l’absorber.

Ces conditions de chaleur et de faible humidité peuvent causer un stress thermique et hydrique, affectant la croissance des vignes et la qualité des raisins.

Identifier les risques pour les vignobles

Les fortes chaleurs n’affectent pas tous les vignobles de la même manière. Divers facteurs, tels que la localisation géographique, le type de sol et l’âge des vignes, influencent la vulnérabilité des vignobles face à ces conditions extrêmes.

Les vignobles situés dans des zones méditerranéennes ou arides sont des régions où les risques sont plus importants.
Les sols pauvres en matière organique, comme les sols légers et sableux favorisent la fragilité de la plante. Les vignes jeunes ou mal enracinées sont également plus sensibles.

Quel est l’impact des fortes chaleurs sur la vigne ?

Les températures élevées peuvent avoir des effets variés et souvent négatifs sur les vignes. Il est crucial de comprendre ces impacts pour mettre en place des stratégies de gestion efficaces.

Les fortes chaleurs contribuent à la fermeture des stomates, en réduisant la photosynthèse et le métabolisme de la plante. Un autre impact concerne l’accélération de la maturation pouvant entraîner une surmaturation des raisins. De plus, les températures élevées peuvent entraîner des modifications indésirables dans la composition chimique des raisins, en altérant l’équilibre sucre/acide et le goût du vin. Ces effets sont notamment dû à la dégradation des acides organiques (acide malique notamment) et à une augmentation des sucres, ce qui se traduit par un manque de « fraîcheur » et un taux d’alcool plus élevé in fine dans les vins.

En effet les fortes chaleurs provoquent l’accélération des processus de respiration et de gluconéogenèse, qui consomment l’acide malique accumulé pendant la maturation des fruits.  Les fortes chaleurs peuvent également affecter les précurseurs d’arômes présents dans les raisins. Les arômes des vins proviennent de divers composés volatils qui sont influencés par les conditions de croissance des raisins. Une température élevée peut altérer la concentration et le profil de ces composés aromatiques, affectant ainsi le bouquet et la complexité du vin final.  La chaleur peut également diminuer la concentration d’anthocyanines, réduisant ainsi l’intensité de la couleur du vin rouge.

Les dommages causés par les fortes chaleurs

Outre le stress thermique direct, les fortes chaleurs peuvent favoriser certains dommages dans les vignobles. Une gestion proactive est nécessaire pour minimiser ces risques.

Les baies de raisin et les feuilles exposées directement au soleil peuvent subir des dégâts importants un phénomène appelé « échaudage ». Les fortes températures peuvent provoquer des brûlures solaires, et le dessèchement des baies et des feuilles. Ces dommages peuvent non seulement réduire le rendement et la qualité des fruits mais aussi augmenter leur susceptibilité aux infections et aux maladies.  

Le stress hydrique est un autre facteur crucial lié aux fortes chaleurs. Lorsqu’elles sont exposées à des températures élevées, les vignes requièrent plus d’eau pour maintenir leurs fonctions physiologiques. En l’absence d’irrigation adéquate ou de réserve en eau dans le sol suffisante, cela peut entraîner un stress hydrique excessif. Le manque d’eau peut réduire la photosynthèse, ralentir la croissance et diminuer la production de sucre dans les baies.

Le stress thermique peut également perturber l’absorption des nutriments par les vignes. Par exemple, l’absorption de l’azote, un élément essentiel pour la croissance et le développement des plantes, peut être significativement réduite en raison du stress thermique, surtout lorsque le sol est sec. Cette déficience nutritionnelle peut affaiblir les vignes, les rendant plus vulnérables aux maladies et diminuant leur capacité à produire des raisins de haute qualité.

Quelles stratégies pour protéger les vignobles des pics de chaleur ?

Plusieurs méthodes efficaces existent pour protéger les vignobles des effets des fortes chaleurs. Adapter ses pratiques peut aider à maintenir la santé des vignes et la qualité de la production.


Vintel® : un OAD efficace contre les vagues de chaleur

Les outils technologiques modernes peuvent grandement faciliter la gestion des vignobles en période de fortes chaleurs. Par exemple, un OAD (Outil d’Aide à la Décision) de pilotage du vignoble comme Vintel® offre des alertes en cas de vague de chaleur et prodigue des conseils d’irrigation adaptés à ces évènements météorologiques.

 Les viticulteurs peuvent ainsi mieux protéger leurs vignobles des effets néfastes des fortes chaleurs et maintenir la qualité de leur production.

Pour plus d’informations, contactez-nous : Vintel® » Contact | Vintel® (vintel-itk.com)

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Le mildiou connaît une année exceptionnelle en 2024. La vigne a été frappée par des contaminations précoces dès la fin mars, en raison d’une phénologie précoce et d’un climat doux et humide. Cette précocité d’infestation est un phénomène inédit en France. Les conditions météorologiques des mois d’avril et de mai, marquées par de fortes précipitations, ont exacerbé la situation, rendant la gestion de la maladie particulièrement difficile. Alors que certaines régions commencent à bénéficier d’une météo plus clémente, permettant une meilleure maîtrise de cette maladie, l’importance de la vigilance et de l’application efficace des traitements reste cruciale pour limiter les dégâts.

Le Mildiou, un impact significatif sur la plante et les rendements

Le mildiou, causé par le pathogène Plasmopara viticola, s’attaque à diverses parties de la vigne ; les feuilles, les grappes et les baies. Cette maladie a plusieurs effets négatifs :

Elle réduit la surface foliaire utile à la photosynthèse, les feuilles touchées présentant des tâches jaunes huileuses sur leur face supérieure et des moisissures blanches sur leur face inférieure.Elle détériore les baies, qui deviennent brunes et écrasées, affectant la qualité et le rendement de la récolte.

Elle affaiblit les sarments, entraînant la formation de rameaux de petite taille et un mauvais aoûtement des bois, rendant la taille hivernale plus difficile. Ces effets combinés diminuent les réserves de la vigne, compromettent le remplissage des raisins et rendent les plants plus vulnérables.

Quelles sont les conditions propices aux risques ?

Le développement du mildiou est favorisé par des conditions climatiques spécifiques :

Les températures idéales pour la propagation de la maladie se situent entre 20 et 25°C avec un taux d’humidité de 85 % ou plus.
Les pluies prolongées, les rosées abondantes et les brouillards matinaux exacerbent le risque de contamination.
Les périodes de forte croissance de la vigne, lorsque les nouvelles pousses sont les plus vulnérables, sont particulièrement critiques. De plus, certains cépages, comme le Cabernet Franc, le Cabernet Sauvignon, le Chardonnay et le Merlot, sont particulièrement sensibles au mildiou.

Des méthodes adaptées de traitement et de prévention

L’utilisation de fongicides à base de cuivre et de produits systémiques spécifiques est courante pour combattre le mildiou. Il est essentiel d’alterner les types de fongicides afin de prévenir le développement de résistances chez le pathogène. De plus, combiner des substances ayant des modes d’action différents et créer une hétérogénéité spatiale en appliquant ces différents modes d’action sur diverses parcelles permet de protéger les plantes tout en limitant l’apparition de résistances.

Différentes techniques culturales peuvent prévenir le mildiou, notamment la taille qui améliore la circulation de l’air autour des plants, l’élimination des débris infectés pour réduire les sources de contamination, et un drainage efficace pour éviter la formation de flaques d’eau. La taille en vert permet d’éliminer les pousses inutiles et de favoriser une meilleure ventilation, tandis que le maintien d’un couvert végétal protège le sol et réduit les éclaboussures d’eau ou terre contaminée. Le palissage et l’effeuillage améliorent également l’aération des baies. Enfin, maîtriser la vigueur des plantes en limitant la fertilisation évite une croissance excessive propice au mildiou.

Protéger efficacement les vignes

Pour améliorer l’efficacité de la protection contre le mildiou, il est essentiel de suivre des prévisions météorologiques fiables pour planifier les traitements, d’assurer un bon drainage pour éviter la stagnation d’eau autour des plantes, et de maintenir une couverture phytosanitaire sans intervalles trop longs entre les traitements, particulièrement lors des années de forte pression. Il est également important de vérifier régulièrement la fonctionnalité et l’efficacité des pulvérisateurs, et d’utiliser des systèmes d’aide aux décisions comme Vintel pour recevoir des alertes sur les pressions du mildiou et d’autres maladies.

Une gestion proactive et bien informée est essentielle pour lutter efficacement contre le mildiou. En combinant différentes stratégies, les viticulteurs peuvent protéger leurs vignes et assurer la qualité de leur récolte malgré les défis posés par les conditions climatiques de 2024.

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